01 - Sujets Bac L 2008 :
Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
La perception peut elle s’éduquer ?
02 - Sujets Bac S 2008 :
L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
Il y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?
03 - Sujets Bac ES 2008 :
Peut-on désirer sans souffrir ?
Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
04 - Sujets Bac technologique 2008,
Peut-on aimer une oeuvre d'art sans la comprendre ?
Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?
05 – Sujet Bac à Sable 2008,
Une chienne de vie commence t’elle toujours par une vie de chiotte ?
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Le Choix de Rosaly est : …. Difficile
Ces sujets sont tous alléchants tant ils m'offrent l'opportunité de philosopher sur ma chienne de vie. Je me pose souvent toutes ces questions et je n’en trouve jamais les réponses, il va bien falloir que j’en trouve une aujourd’hui pourtant !
Mon maître me connaît-il vraiment ? Je suis si vivante que mon être est en perpétuelle évolution, comment peut-il prétendre me connaître, puisqu’il n’est pas à ma place… pourtant il a contribué à faire de moi ce que je suis, il a participé à mon évolution… il fait partie de moi, donc cela pourrait lui suffire pour me connaître….mais non je suis Rosaly et je ne me connaîs même pas moi-même…alors comment autrui pourrait-il me connaître ? Peut être, est-ce plus facile de connaître autrui que soi puisque l’on peut l’observer et porter un jugement extérieur… waf waf, j’ai déjà mal au crâne… ça autrui ne peut pas le savoir sauf si je l’exprime, ainsi la connaissance d’autrui ne trouve-t-elle pas ses limites dans l’expression du langage ? Je ne parle pas comme les hommes, cela permet-il de dire que mon maître ne peut pas me connaître tout comme je le connais…. Après tout, les mots sont utiles au langage mais pas nécessaire à la communication. Mon maître connaît mes désirs et mes envies, et les satisfait bien… Il me serait bien-sûr plus facile d’avoir les mots pour exprimer ce désir qui me ronge, mon envie de sortir ou de lécher le fond du pot de yaourt… mais dans le fond (…il n’y a plus grand-chose à manger déjà !) cette souffrance n’est que superficielle...le désir ne me fait pas souffrir, mais mon absence de mots oui ! Ainsi la souffrance naît dans le désir frustré ou insatisfait ! Je ne sais donc pas quel sujet choisir parmi tous ceux-la… La notion d’art me passe franchement au dessus des « noreilles » et les sciences me provoquent des crises d’eczémas, les temps sont chers et les vétos aussi, ainsi je vais privilégier un sujet d’actualité canine. Une réflexion qui resurgit des bas-fonds de mon cerveau chaque été, à l’arrivé des « vacanciers » sur les plages de Courseulles-sur-mer :
« Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ? »
La loi peut se comprendre comme une règle établie afin d’ordonner les choses. Ce sont souvent les hommes qui dictent les lois, et nous les chiens qui devons les appliquer. Il est donc tout à fait logique de se demander qui doit établir les fondements de mon bonheur canin ? Ne suis-je pas maître de moi-même, en tant que chien, de quel droit la loi devrait-elle m’imposer sa conception du bonheur canin au titre que je suis un chien ? Cependant, on verra en deuxième partie que cette loi imposante et contraignante peut aussi être un défenseur canin redoutable, certes parfois inefficace puisque non appliquée ni sanctionnée, mais n’est il pas plus facile d’être un Chien en Europe, là où la loi définit notre bonheur mais le protège ? Enfin je conclurai sur le fait que le bonheur se dessine dans une loi que l’on a édictée soi-même et vous exposerai la loi qui fait notre bonheur à nous, les chiens !
1) La loi pour le bonheur des hommes au détriment des chiens
Il est évident que la loi est faite par les hommes pour les hommes. Elle protège les plaisirs de nos maîtres et contraignent les chiens à se priver de leur bonheur. Mon plus grand bonheur est de courir dans le sable sur la plage. Quand vient l’heure de l’été, que les voitures propres aux immatriculations de « 75 à 93 » arrivent chez nous, la loi m’interdit subitement de courir sur la plage, de me promener en ville et de donner libre court à mes plaisirs les plus simples. D’un jour à l’autre je dois supporter une laisse toujours trop courte, voir une muselière qui rassure la superficialité de l’été et m’empêche de respirer ! Ces endroits que les hommes prennent soin d’éviter l’hiver, deviennent avec le soleil, interdit aux chiens par la loi… La loi mais non que dis je…au nom de plaisir individuel des hommes insoucieux de notre bonheur. La loi ne peut pas contribuer à notre bonheur…. Si elle nous prive de nos plaisirs les plus basiques… une promenade, un jeu dans le sable, respirer, se baigner (comme si j’allais subitement salir l’eau de la mer alors que j’ai pissé dedans tout l’hiver !!!MDR)
La loi est aussi très sélective. Elle nous impose des classifications, des tatouages dans nos oreilles et des traitements médicaux à nous faire dresser le poil sur la tête ! En quoi aller me faire faire une piqûre tous les ans, me numéroter et le tatouer dans mon oreille contribue-t-il à mon bonheur, sinon que de me sentir surveillée en permanence, fichée dans des registres … Mon maître ne peut il pas décider de cela avec moi ? La loi doit elle s’immicer dans ma vie privée, la ficher et la surveiller ? Les chiens vivent une vraie dictature politique ! La moindre errance nous propulse en prison, la self-défense et circonstances s atténuantes ne sont même pas envisagées, nous sommes euthanasiés sans même être jugés… Cet enfant que Mr Pit Bull a mordu dans le parc, il lui avait tiré les oreilles et planté un doigt dans l’œil, notre ami Pit s’est simplement défendu d’une violente agression ! Il est la victime mais a été jugé coupable…coupable d’être un chien !
Pour revenir au bonheur canin, la loi empêche l’accès à de nombreux endroits paradisiaques pour les chiens…la boucherie, le supermarché, la pâtisserie… nous ne pouvons plus rien faire… heureusement que le bonheur de dormir ne nous est pas encore interdit ! Ils ont été jusqu’à réglementer les toilettes !!! Un truc de fou… Je dois ramasser mes selles quand je fais popo… pratique avec quatre pa-pattes ! Mon maître a déjà manqué de recevoir des amendes parce que j’ai fait caca dans un buissons derrière ma maison !!! Le pauvre a dû se plier en quatre pour aller ramasser le petit dépôt que j’avais soigneusement caché.
Moralité, la loi nous impose un comportement et des devoirs pour le confort et le plaisir des hommes mais pas des chiens !
2) La loi, défenseur des intérêts canins
L’été est malheureusement le théâtre de beaucoup de malheur chez les toutous. Une fois de plus les intérêts des hommes prônent sur ceux des chiens. Ainsi notre bonheur est conditionné par la bonne volonté de nos maîtres.
La loi contribue donc à ce que la volonté de nos maîtres soit saine et profitable aux chiens. Par déduction, la loi contribue en partie à notre bonheur. Les maltraitances sont sévèrement punies, les abandons pendant l’été condamnés, les chiens peuvent donc profiter sereinement de leur maître que la loi conditionne.
Cette même loi qui nous brime peut donc nous apporter les bases nécessaires à notre bonheur.
De plus elle s’assure que nous soyons en toute sécurité. Elle réglemente les productions alimentaires et nous protège de nombreux problèmes en imposant des règles alimentaires aux industriels, par le biais notamment des marquages ©€ même sur nos jouets en plastique… pas de peinture au plomb sur mes os de caoutchouc, pas de produits chimiques nocifs dans mes ba-balles, mes peluches ne brûlent pas facilement non plus…. Par contre j’avoue que je les déchire avec aisance et plus particulièrement les peluches de l’entreprise « made in china ». Ainsi la loi contribue à notre bonheur en nous offrant une certaine protection contre l’homme et ses dangers…. Mais quand on a un bon maître comme le mien, la loi est elle pour quelque chose dans mon bonheur ?
3) La loi des « canines » pour le bonheur des canidés
Le vrai bonheur est selon moi de pouvoir donner libre court à ses envies dans le plaisir épicurien de la vie au moment opportun ! La loi décide le bonheur, mais pas la loi des hommes, non, la loi de la nature !
La suprématie naturelle du canidé suffit à le rendre heureux ! Selon un penseur contemporain, initiateur du mouvement de « la pensée Gezienne » dit les « Gezeries », Mr Renaud GEZE (que je salue au passage), « le vrai bonheur c’est de péter quand on en a envie ! » La loi des hommes ne peut définir notre envie de péter alors que celle de la nature ne se trompe pas d’une seule seconde, l’instant du pet (« lol » pour les anglophones) devient alors beaucoup plus savoureux puisqu’il arrive à point !
Le bonheur c’est que les chiens courent après les chats. La loi de la nature est ainsi faite et contribue à cette félicitée canine, la loi naturelle établie notre bonheur. Le plaisir d’excréter le produit naturel de notre digestion à point voulu et non à heure fixe le matin avant le boulot et le soir après une attente interminable…. De le cacher dans le buisson de son choix et non dans un sac plastique que son maître doit encore porter 1km jusqu’à la prochaine poubelle (déjà pleine bien-sûr).
Le bonheur canin se résume aussi dans notre droit naturel à l’auto-défense face aux agressions humaines incessantes... libre de rester près de nos bons maîtres par amour et de fuir les méchants en leur laissant un souvenir bien planté dans l’arrière train, sans risquer le couloir de la mort du chenil sans avocat ni jugement !
En conclusion je pense que la loi de la nature décide de mon bonheur alors que la loi de l’homme la restreint afin de définir son propre bonheur. La loi est une invention humaine pour les humains, qui se veut d’essayer de bénéficier aux animaux sans pour autant prendre en compte leur notion de bonheur, pourtant bien moins complexe que la leur ! Ainsi la suite de cette réflexion consisterai à se demander si la loi de l’homme s’oppose ou complète la loi de la nature ?
Waf waf philosophe ... Rosaly